On parle beaucoup de la pollution des sols, de la pollution de l’air… mais avez-vous déjà entendu parler de la pollution lumineuse ? Quelles sont ses conséquences ? Quelles solutions ? On fait le point.
Pollution lumineuse : et si on éteignait tout (ou presque) ?
Éclairages publics, enseignes de magasins, signalisations aériennes et maritimes, habitations… C’est simple : les lumières artificielles sont partout. Dès lors, utilisées de manière excessive ou inappropriée, elles produisent des effets nuisibles pour l’environnement. C’est ce qu’on appelle la pollution lumineuse. Elle touche ainsi 80% de la population mondiale. À Toronto, la pollution lumineuse est telle que l’Observatoire David Dunlap a été contraint de fermer ses portes !
- La perturbation de la faune et la flore :
- les oiseaux migrateurs qui se déplacent la nuit peuvent être désorientés,
- les insectes, attirés par la lumière, tournent autour des lampadaires jusqu’à épuisement ou deviennent des proies faciles pour les prédateurs,
- les espèces qui fuient la lumière se retrouvent dans des habitats réduits, car les espaces non éclairés se font de plus en plus rares,
- côté flore, des chercheurs suisses ont mené une expérience sur des champs de chardon : éclairés toute la nuit, ces champs attirent en moyenne 63% de pollinisateurs en moins.
- Le dérèglement du métabolisme chez l’humain : la pollution lumineuse peut entraîner des maladies telles que le diabète, l’obésité ou encore des troubles cardio-vasculaires.
Plusieurs solutions sont déployables afin de réduire la pollution lumineuse. Effectivement, un arrêté de 2013 interdit notamment de laisser les lumières des magasins et des bureaux allumées entre 1h et 7h du matin.
Depuis son lancement il y a près de dix ans, on compte déjà 722 communes labellisées et même des grandes villes comme Strasbourg !
Parmi les dispositifs déployés, on peut notamment citer certaines extinctions partielles ou totales :
- éclairages extérieurs liés à une activité économique en espace clos,
- monuments historiques et sites culturels,
- parcs et jardins,
- éclairages intérieurs de locaux professionnels,
- vitrines,
- bâtiments non résidentiels,
- parcs de stationnement,
- chantiers,
- publicités et enseignes lumineuses.
D’autres solutions existent pour continuer d’éclairer et réduire son impact comme le recours à des détecteurs de mouvement ou encore le passage à des ampoules LED, qui réduisent la luminance, sans pour autant baisser la visibilité.
Alors, prêts à rallumer les étoiles ? Participez à votre échelle et éteignez tout à 20h30 à l’occasion du Earth Hour !