Communication inclusive, inclusion, diversité… Tout le monde en parle pourtant, même avec toute la bonne volonté du monde, il n’est pas toujours facile de savoir ce que ce terme implique.
Communication inclusive : comment (vraiment) bousculer les choses ?
Comment ne pas tomber dans le cliché de la discrimination positive ? Nous en parlions dans notre article sur le rainbow washing. Il est parfois difficile d’éviter de tomber dans l’écueil du purpose washing via une communication inclusive. Où est la limite, que peut-on dire ou ne pas dire ? Tout comme le greenwashing, le sujet de l’inclusivité est à traiter avec précaution.
Il est loin, le temps des publicités mettant en avant la ménagère de bonne famille (quoique… est-il si loin ? – je m’égare, c’est un autre sujet). Notre société évolue et la communication avec ! Ceci dit –nous en parlions dans notre conférence sur la sobriété durant le salon Produrable 2022– la communication n’a du sens que si elle s’appuie sur des preuves tangibles et sur des valeurs sincères.
Comme nous le disions précédemment, nous allons commencer par les bases. À savoir : pour communiquer de façon inclusive, il faut d’abord être inclusif dans son entreprise.
Prenons par exemple le Café Joyeux, qui emploie des personnes en situation de handicap, principalement avec trisomie 21 et autisme. Une belle façon de lancer la chaîne de l’emploi. On ne se lasse pas de ce spot qui en dit long :
Bien entendu, il n’y a pas que la politique de non-discrimination à l’embauche. Une entreprise peut également créer des espaces de dialogue pour prévenir les risques de discrimination, participer à des événements associatifs ou solidaires, travailler sur l’obtention de labels sur l’inclusion. Sans oublier bien évidemment, faire preuve de bienveillance au quotidien.
Cette année, après de nombreuses polémiques autour de la diversité de son casting, Victoria Secret fait bouger les lignes. La marque de lingerie a choisi Sofia Jirau, mannequin de 26 ans atteinte de trisomie 21, comme visage pour sa campagne “Love Cloud”. Bien sûr, on peut se poser la question de la sincérité d’une telle démarche. Mais on peut toujours saluer qu’une marque avec une telle visibilité offre une approche plus inclusive de la beauté.
La beauté est plurielle
Comment parler lingerie sans citer le succès de la marque inclusive Savage x Fenty, imaginée par Rihanna ? Son défilé a mis en valeurs des corps et des couleurs de peaux différentes et des silhouettes androgynes. Elle vient même à sublimer la femme enceinte.
La dernière collection surfwear Olaian quant à elle, présente des influenceuses sans filtres. Avec leurs histoires, leurs formes et leurs cicatrices.
Certains sites internet, comme celui du Quai Branly, proposent une accessibilité personnalisée. Pour les personnes atteintes d’épilepsie photosensible, de dyslexie, de daltonisme ou encore d’une sclérose en plaques.
Dans un autre registre, l’opération « Partagez un Coca-Cola » rencontre un franc succès avec ses bouteilles et canettes affublées de prénoms écrits en braille.
Réaliser l’impossible
Au Brésil, Huggies lance une opération surprenante pour les futurs parents aveugles et malvoyants. Elle offre l’opportunité de profiter de cette incroyable expérience qu’est la découverte d’une échographie, grâce à l’impression 3D. Les futures mamans malvoyantes présentes pour une consultation se sont vues remettre une reproduction de l’image de l’enfant en 3D.
La communication inclusive doit ainsi permettre à chacun de pouvoir s’identifier et se sentir représenté. Les marques l’ont bien compris et pour être crédibles, elles doivent également intégrer des critères d’inclusion à leur politique RSE. De plus, si l’on souhaite que la communication porte de nouveaux récits auprès du plus grand nombre pour accélérer la transition socio-environnementale, elle se doit également d’être accessible dans ses contenus.
Qu’en est-il chez MIEUX ?
Nous avons tous beaucoup à apprendre. À l’agence MIEUX, nous sommes tous mobilisés pour contribuer à un monde plus inclusif. L’équipe créative est d’ailleurs heureuse d’avoir accueilli il y a peu Mayeul, atteint d’un handicap, une dysphasie expressive accompagnée d’une dyspraxie, pour un stage en conception-rédaction. Il a naturellement inspiré et contribué à la rédaction de cet article, qui lui tient à cœur.