Ces dernier mois, la crise sanitaire a bouleversé la société et les modes de vies. Malgré la mise à l’arrêt soudaine de l’économie et les restrictions de déplacements, on observe tout de même des conséquences positives de cette France que l’on aurait mise sur « Pause ». Face à ces répercussions, autant voir le verre à moitié plein.
Quand les machines s’arrêtent pour laisser respirer la nature et les Hommes
En comparant une semaine de notre mois de mars 2020 avec un mois de mars normal, la qualité de l’air de l’agglomération parisienne s’est améliorée de 20 à 30 %. C’est ce que nous dis une évaluation d’Airparif, une association qui mesure la qualité de l’air ambiant en France.
Les 4 premiers mois de l’année ont été une période pour le moins exceptionnelle. Les restrictions de trafic routier et aérien ont fortement entrainé la diminution des émissions de gaz à effets de serre. Sur le territoire français, le trafic routier a baissé drastiquement. C’est 80 % de circulation en moins en Ile-de-France, 70 % de baisse dans le Grand Est et -62% dans la métropole lyonnaise.
Près des grands axes routiers, l’amélioration est d’autant plus visible. Les oxydes d’azote ont parfois baissé de 90 %, atteignant des mesures équivalentes à celles des parcs. En 40 ans de mesure, l’organisme n’a jamais enregistré des résultats aussi bas et sur autant de territoire.
La bonne nouvelle : la baisse d’oxydes d’azote dans l’air a aussi entrainé une diminution du dioxyde de carbone (CO2). Cela souligne le lien entre les deux polluants. Par ailleurs, cela expose également les bénéfices d’une meilleure qualité de l’air pour le climat.
Au-delà de la pollution de l’air, la pollution sonore des villes a elle aussi diminué, laissant place aux doux chants des oiseaux.
Avec le confinement, l’intensité sonore en centre-ville a baissé de 80 %. Les villes étant plus silencieuses, les oiseaux sont moins dérangés et on les entend plus facilement.
La Ligue de protection des oiseaux (LPO) a lancé dès le début du confinement un défi aux français. L’opération « confinés, mais aux aguets » propose de profiter du calme pour observer ou écouter la nature de proximité. La démarche participative invite chaque français à enregistrer ses observations. On peut ensuite les reporter sur un site dédié, qui donne aussi des astuces pour apprendre à reconnaître les oiseaux.
Confinés mais aux aguets a rencontré un grand succès. L’opération a permis au français de se réserver quelques minutes de détente par jour. D’autre part, elle fournit à la LPO des informations utiles sur l’évolution de la faune aviaire. Un exemple parfait pour illustrer l’importance des plaisirs simples et de la collectivité.
Pendant le confinement, vous avez peut-être appris à connaître vos voisins en restant discuter après les applaudissements de 20 heures. L’occasion de lancer des initiatives. Par exemple faire les courses pour les personnes âgées de sa rue ou organiser une collecte de vêtements pour l’hôpital local.
Solidaires du personnel soignant, les restaurateurs s’unissent pour offrir des repas dans les hôpitaux. A Dijon, des restaurants on fait équipe pour distribuer jusqu’à trente repas par jours. Les restaurateurs gastronomiques ont eux aussi mis la main à la pâte. Ils proposent parfois entrée, plat et dessert pour donner de la force au corps médical. L’initiative s’est développée et chaque semaine, un nouvel hôpital est pris en charge. C’est grâce aux dons des fournisseurs que les restaurateurs ont pu lancer de telles opérations.
La grande distribution a aussi manifesté son soutien aux hôpitaux. La Fédération du commerce et de la distribution a annoncé un accord commun de toutes les enseignes de la grande distribution.
A destination du corps médical, cet accord permet de pouvoir faire ses achats sans avoir à attendre. Cela s’applique à l’entrée du magasin, aux caisses et à tout moment de la journée. Sur présentation d’un justificatif professionnel, cette démarche permet d’éviter de dépenser du temps et de l’énergie. Le secteur alimentaire a du se réinventer pour s’adapter aux mesures du confinement.
L’alimentation est un gros budget carbone pour chacun d’entre nous. Elle représente en 2019 24 % des émissions de CO2 de chaque Français. Selon We demain, une revue prône l’importance de l’effort individuel pour le monde de demain. Avec le confinement, le local a le vent en poupe.
« Le transport des marchandises représente représente 19 % du bilan carbone de nos assiettes »
L’engouement pour les produits issus de l’agriculture biologique ne pâtit pas du confinement. Au contraire, avec l’épidémie de coronavirus, les ventes explosent. «Dans ma région, tous les producteurs bio qui font de la vente directe sont dévalisés.» Philippe Henry, président de l’Agence Bio.
La fin de cette parenthèse ne fera pas disparaître l’envie de manger local et encore moins l’élan de considération à l’égard du corps médical. Mais malheureusement, cette période trop courte ne peut pas changer la donne du réchauffement climatique. Le climatologue Jean Jouzel déclare :
« Il faudra répéter une telle diminution (de CO2 émis) chaque année d’ici 2030 pour respecter l’objectif de 1,5 ou 2 degrés »
Avec la reprise des déplacements et des industries viendra inévitablement la reprise des émissions de gaz à effet de serre. On comprend qu’on doit transformer les modèles économiques et en particulier promouvoir de nouvelles mobilités, l’économie circulaire, une agriculture bio, une ville plus sobre, un nouveau mix énergétique…
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